Jean-François Revel

Extraits de la préface de L’Occident et le tiers-monde

A l’intérieur des pays riches, la gauche, dépouillée de son horizon moral par la faillite désormais indéniable du communisme, a reporté sur le tiers-mondisme son imagination idéologique et son besoin de culpabilité, sources d’un désir d’omnipotence éternelle.”

“L’objectif du tiers-mondisme est de mettre en accusation, et, si possible, de détruire les sociétés développées, non pas de développer celles qui devraient l’être.

Il y a deux siècles, le monde entier était, sans le savoir, sous-développé. Ce que nous nommons aujourd’hui sous-développement était l’état naturel de l’humanité.

Quant au pillage, il a commencé au paléolithique supérieur. Depuis lors la tribu n’a cessé d’asservir et de piller l’autre tribu, le village, l’autre village, la cité l’autre cité, la nation l’autre nation, l’empire l’autre empire. Tous ces pillages n’ont pas pour autant déclenché le développement. S’il suffisait de conquérir et de piller pour être développé, l’humanité baignerait dans l’opulence depuis deux bons millénaires.

…la richesse n’est pas le développement. L’Irak, le Mexique, l’Indonésie, le Nigéria sont des pays riches : ce ne sont pas des pays développés.

Ouvrage: L’Occident et le tiers-monde (1982)

Article sur Carlos Rangel mentionnant Revel : Carlos Rangel, Latin America’s Unsung Hero